Dwarf Fortress, de son vrai nom "Slaves to Armok: God of Blood Chapter II: Dwarf Fortress", est un jeu de gestion & construction gratuit, sorti en 2006 par Bay 12 Games.
La première chose que l'on se dit en lançant le jeu est, bien sur : "c'est quoi cette merde."
J'admet que les "graphismes" de ce jeu risquent d'en décourager plus d'un. Il faut c'est sur faire un effort d'imagination, même si l'effet "graphismes en ASCII" rappellent Nethack, un grand nom des RPG sur PC… Non ? Vous n'êtes pas convaincus ? Bon, d'accord. Pas de panique, il existe des packs de graphismes qui changent l'aspect du jeu :
Voilà, ça commence à ressembler à quelque chose. :) Pour avoir ce pack sous linux, vous pouvez télécharger le jeu, avec le pack déjà inclus, sur le fil officiel du forum (en anglais). En ce qui concerne Windows, vous avez de la chance, vous avez encore plus d'outils et de packs graphiques disponible. Téléchargez par exemple le "Lazy Newb Pack", qui regroupe de nombreux outils, ansi qu'un launcher pour les lancer facilement. Je reviendrais sur ces outils plus tard.
Maintenant que la question des graphismes est réglée, attardons–nous sur le but du jeu : Il n'y en a pas vraiment. Les amoureux de ce jeu disent volontiers que…
Dwarf Fortress doesn't have a "win" condition. It just has a long series of "lose" conditions.
Il existe deux modes de jeu : un mode "forteresse", où vous gèrez une équipe de nains pendant la création d'une ville/forteresse, mais aussi un mode "aventure", où vous ne contrôlez qu'un personnage, qui parcourt le monde. Comme j'ai joué presque exclusivement en mode "forteresse", je ne parlerai ici que de ce mode.
Dwarf Fortress est un jeu de gestion "ouvert" : le monde est immense, les possibilités quasi infinies. Vous commencez le jeu avec septs nains, dont vous choisissez les compètences et l'équipement. Il vous faudra ensuite définir les galeries à creuser dans la montagne, les aménager en pièces, mettre en place des ateliers d'artisanat, définir les zones de rangement, et ainsi de suite.
Dwarf Fortress a une autre particularité qui peut être problématique : tout est en anglais, sortez les dicos ! Mais aussi les bouquins de SVT, vous allez trouver de l'orthose et de la périclase…
Ce jeu est dur, très dur. Vous allez perdre vos premières forteresses naines, car vous aurez à chaque fois oublié un détail différent : pas assez de chambres, de nourriture ou d'eau, découverte d'un lac de lave ou attaque meurtiére de gobelins. Souvenez–vous, "loosing is fun".
Au final, malgrè l'interface difficile à prendre en main, et les graphismes difficiles à aimer, le jeu possède bon nombre de fans, attirés par la richesse et la taille de l'univers de jeu. Voici par exemple un joueur, qui raconte une partie sous forme de bande dessinée : nzfortress.co.nz/forum (en anglais)
À découvrir aussi, un article du New York Times à propos du jeu et surtout de ses concepteurs, Bay 12 games : nytimes.com/2011/07/24 (in english).
Enfin, comme c'est souvent le cas avec les jeux de construction en monde ouvert, un taré à fabriqué un ordinateur "Turing complete".